désirs secret 1 by mary balogh

désirs secret 1 by mary balogh

Auteur:mary balogh [balogh, mary]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2011-06-03T10:17:55.656000+00:00


Chap 13

Cassandra passa la matinée du lendemain dans Oxford Street. Elle

n’acheta rien pour elle, cependant. Elle avait demandé à Mary si elle

pouvait emmener Belinda pour lui acheter un chapeau de soleil afin de

remplacer le vieux qui lui venait d’un garçon d’écurie. Elle ne proposa pas

d’acheter d’autres vêtements à la petite fille. Il fallait faire attention avec

Mary, qui était très fière.

Elles trouvèrent ce qu’elles cherchaient dans la première boutique dans

laquelle elles entrèrent. Belinda ressortit coiffée d’un ravissant bonnet de

coton bleu au bord légèrement raidi, et doté d’un petit volant pour lui

protéger les épaules et la nuque des rayons du soleil. Des rubans jaune vif,

fixés au chapeau par de petites grappes de boutons-d’or et de bleuets

artificiels, permettaient de l’attacher sous le menton.

Belinda ouvrit de grands yeux devant tant de splendeur et se retourna en

sortant de la boutique pour admirer son reflet dans la vitrine.

Elles marchèrent un peu dans la rue, main dans la main, et s’arrêtèrent

devant une autre boutique. Belinda eut tôt fait de coller le nez à la vitre.

Elle ne manifestait pas d’excitation particulière et ne semblait pas espérer

avoir pour elle l’un des objets exposés. Elle ne demandait rien. Elle était

simplement fascinée, au point d’en oublier le monde autour d’elle.

Cassandra la contempla avec tendresse. Le simple fait de pouvoir regarder

ces merveilles devait suffire au bonheur de Belinda, qui se contentait de

peu. Cassandra finit par se rendre compte que ce n’était pas la vitrine dans

son ensemble qui la captivait, mais un jouet en particulier. Une poupée. Ce

n’était ni la plus grande ni la plus extraordinaire. Au contraire. C’était un

poupon de porcelaine vêtu d’une chemise de nuit toute simple et couché

sur une couverture blanche. Après l’avoir longuement dévoré des yeux,

Belinda leva la main et agita doucement les doigts.

Cassandra en eut les larmes aux yeux. À sa connaissance, Belinda n’avait

pas un seul jouet.

— Je crois, déclara-t-elle, que ce bébé a besoin d’une maman.

— Bébé, répéta Belinda en appuyant la main sur la vitre.

— Tu voudrais le tenir dans tes bras ?

La petite fille se tourna vers Cassandra, le regard solennel, et hocha

lentement la tête.

— Alors, entrons, dit-elle en lui reprenant la main.

C’était de la folie. Elle n’était plus la maîtresse de lord Merton, n’est-ce

pas? Et elle avait déjà acheté le bonnet. Certes. Mais le gîte et le couvert

n’étaient pas tout, dans la vie. L’amour était tout aussi important. Alors, si

l’amour devait lui coûter de l’argent ce matin, eh bien, tant pis.

Elle ne le regretta pas quand la vendeuse prit le poupon dans la vitrine

pour le déposer dans les bras de Belinda. Elle n’aurait pas été surprise de

voir les yeux de l’enfant lui sortir de la tête. La bouche entrouverte, elle

semblait comme hypnotisée par le bébé de porcelaine. D’abord un peu

raide, elle se mit ensuite à le bercer doucement.

— Tu voudrais l’emmener à la maison et devenir sa maman ? s’enquit

Cassandra.

À nouveau, Belinda la regarda et hocha la tête sans mot dire.

Derrières elles, une petite fille élégante réclamait avec humeur la poupée

aux longues boucles blondes, pas la vilaine avec la robe de velours et la

pelisse ! Et il lui fallait la voiture d’enfant parce que la sienne avait perdu

une roue.



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